Le grand orgue de Saint-Patrice

© Benoit LECOQ

Historique


1662 : Commande de l’orgue à Claude de Villers
1978 : restauration par Marin Ingout
1876 : Retauration par Krischer
1910 : Electrification de la soufflerie
1953 : Reconstruction par Merklin
1987 : Restauration par Cicchero

Transmission


Notes : Electro-pneumatique
Jeux : Electrique

Composition


I : Grand orgue (61 notes)


Bourdon 16
Montre 8
Salicional 8
Flûte harmonique 8
Bourdon 8
Prestant 4
Flûte douce 4
Doublette 2
Sesquialtera II
Trompette 8

II : Récit expressif (61 notes)


Flûte creuse 8
Cor de nuit 8
Gambe 8
Voix céleste 8
Flûte octaviante 4
Plein jeu IV
Basson 16
Basson 8
Hautbois 8
Trompette harmonique 8
Clairon 4

Pédalier (32 notes)


Bourdon 16, 8, 4 en extensions
Flûte 32, 16, 8 en extensions
Soubasse 16, Basse 8 en extensions

Accessoires


II / I en 16, 8, 4
II / II en 16 et 4
I / Péd
II / Péd
suppréssion II en 8
Trémolo récit


Page ci-dessus reproduite ici avec l’aimable autorisation de son auteur : M. Benoit LECOQ


Les impressions de l’organiste titulaire, Patrick Weiss


Le grand orgue de Saint-Patrice est bien singulier.
Installé dans un buffet et une tribune du XVIIe siècle, les tuyaux datant de la seconde moitié du XIXe siècle et soutenus par des figures allégoriques sculptées créent un mélange savoureux permettant l’exécution du vaste répertoire de la musique d’orgue.

Plus romantique que baroque, et bien que ce soit l’un des rares de Rouen à ne pas avoir été construit par Aristide Cavaillé-Coll, les différentes reconstructions et rénovations lui ont donné une puissance surprenante et une registration toute particulière permettant de laisser libre court à l’improvisation.

Organiste titulaire depuis 2019, j’ai l’immense honneur d’avoir été chargé non seulement d’accompagner la liturgie qui accompagne la vie de la paroisse, principalement la messe et les vêpres mais également du
suivi de l’entretien et du bon fonctionnement d’une pièce historique et musicale. Tout inspire à l’humilité.

L’accompagnement discret du chant grégorien avec des jeux les plus doux permet de concourir directement à la prière des paroissiens. Avec les pièces propres de l’orgue seul à l’entrée ou à la sortie des offices, à l’offertoire ou à la communion, et l’accompagnement du choeur polyphonique, j’ai la chance de pouvoir exprimer tout le registre d’un instrument dédié tout entier à la gloire de Dieu. L’orgue et la musique suivent ainsi le calendrier liturgique. Par exemple, pendant le carême et l’avent, je ferme la
tribune et le grand orgue se tait. Je descend continuer ma mission en jouant beaucoup plus humblement
sur le petit orgue de choeur.

Et oui ! À Saint-Patrice il y a deux orgues qui résonnent pour le plaisir de tout le voisinage !